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 on mange et on boit belge

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Emji
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MessageSujet: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeMar 2 Juin - 14:39

Je vous invite à faire un petit tour de Belgique, pas en images des plus beaux coins ( et il y en a de bien beaux) mais en vous invitant à notre table
Chez nous on aime bien manger et ...aussi boire
Tout est bon à prétexte pour se retrouver autour d'une bonne table conviviale et chaleureuse

Des plats typiques, des bonbons, de la bierre, des douceurs...détacher vos ceintures et en route pour une visite gourmande et humoristique de mon beau pays

Les textes et images ont étés trouvés sur le net et sont aussi disponibles dans un livre d' Eric Boschman et Nathalie Derny, Le gout des Belges

Le lambic

on mange et on boit belge Lambic10

S’il est des causes qui méritent un combat, en voici une. Le lambic est un produit unique au monde. Je vois déjà d’ici les railleurs me dire que le merveilleux et les cuberdons aussi, oui, certes, mais le lambic est vraiment unique. La plus grande raison de son unicité tient à son élaboration. Le lambic est une base classique de bière. De l’eau, la plus pure possible, de l’orge maltée et de la fleur de houblon. Rien d’autre. Le brasseur fait un mélange savant de tout cela et fait bouillir l’ensemble. Lorsque l’on a le bonheur d’assister au brassin et, surtout, au petit déjeuner du brasseur, on peut, si l’on est très sage, goûter à ce jus. C’est doux, sucré, évoquant l’odeur de l’Ovomaltine. Une fois le brassin suffisamment réduit, car c’est d’une réduction qu’il s’agit, pour concentrer les sucres naturellement accumulés dans le malt, on passe au refroidissement.
Et c’est là précisément que le miracle s’accomplit. Le lambic, enfin à ce moment il n’est pas encore lambic, il est juste petit Jérôme encore, va être mis à refroidir dans de grands bacs de cuivre non étamés, à l’air libre. Tssssst, ne dites rien, c’est bien sûr à l’abri d’un toit que c’est fait, parce que vu le climat national, si l’on procédait à cela sans toit, il s’agirait en finale d’une soupe à l’orge. Rien à voir avec ce divin breuvage. Là, à l’air libre, le liquide va pouvoir être contaminé par une bactérie. Horreur, malheur, et vous voulez que l’on boive cette chose pleine de bactéries ? Ouais mouke, mais ça est des bonnes bactéries hein ! Même qu’elles ont un joli nom ces petites Brettanomyces bruxellensis et lambicus. Coup de chance, elles ne prolifèrent que dans la vallée de la Senne et dans le Pajottenland. Les tentatives de reproduction de ces organismes imaginées dans certaines universités du pays se sont toujours soldées par des échecs cuisants. C’est pourquoi le lambic est unique au monde, il ne peut être élaboré qu’à Bruxelles et à l’ouest de la ville. Donc, c’est une bonne contamination, point d’horreur à l’horizon. Ensuite, après la contamination, viendront la fermentation et l’élevage en fût de chêne. Et surtout avant la dégustation, chut, pas un bruit, je goûte.

Le Pajottenland

Au sud-ouest de Bruxelles- Brussel, la capitale de la Flandre (Vlaanderen), de la Belgique et de l'Europe, entre les rivières Senne et Dendre, s'étend une région agricole très fertile et vallonnée: c'est le Pajottenland.

Le cramique

on mange et on boit belge Cramiq10



Le cramique est originaire de l’ouest de la Belgique, du Tournaisis, mais il semble aussi que ce soit une recette transfrontalière, transgenre aussi. Le cramique chez nous est une cramique outre-Quiévrain. En fait, les deux produits n’ont pas grand-chose à voir l’un avec l’autre. A l’origine, il semble qu’il s’agissait d’un pain-gâteau réalisé spécialement pour les fêtes locales. Les raisins et la pâte plus légère sont arrivés plus récemment. En France, même si le Nord est plus belge que français, on parle d’une cramique qui est une pâtisserie briochée avec un peu de chocolat et des raisins. Tandis que chez nous, c’est un pain brioché avec des raisins. En fait, on s’en fout de cette différence, ce qui compte, c’est la tartine de cramique, grillée, enduite de beurre salé et trempée dans une tasse de chocolat chaud quand la pluie tombe horizontalement. Que peut-on espérer de mieux de la vie ? Le cramique se mange aussi sans être grillé mais toujours avec du beurre salé, pour augmenter le contraste. Une belle tartine de cramique moelleuse à souhait, où le beurre creuse des cratères quand il est trop froid, où la mie colle un peu aux dents et où l’on perçoit encore le froid du beurre entre les gencives… Dans certains hôpitaux, le cramique est proposé aux patients le dimanche, comme une friandise, un petit goût de bonheur. A ce sujet, la cramique/margarine ou beurre frigotartinable sans sel est interdit par l’article 107 quater de la convention de Genève Il semblerait que certains économes et diététiciens s’y opposent, mais il s’agit d’un ridicule combat d’arrière-garde, le cramique beurré salé triomphera bientôt de l’obscurantisme.
On parle aussi, mais sans preuve irréfutable, de peuplades mangeant le cramique nature en direct du sachet. Nous attendons avec impatience la prochaine livraison des Carnets du bourlingueur pour en savoir plus.

Les crêpes

on mange et on boit belge Crepes10

Certes, les crêpes ne sont pas spécifiquement belges. Chez nos voisins, qu’ils soient du nord, de l’ouest ou de l’est, on en mange aussi. Mais, chez nous, les crêpes ont un statut tout à fait particulier.

Tout d’abord, et nonobstant leurs qualités éventuelles, elles remplacent pendant une journée la grenouille de monsieur Météo. En effet, à la chandeleur, l’hiver se meurt ou reprend vigueur. De plus, si l’on a le bonheur de tenir une pièce d’or en main pour les faire sauter ce jour-là, on aura une belle année. Mais il faut les faire sauter. ET là, une fois de plus, nous Belges sommes les plus braves ; il n’y qu’à lire les aventures de Gaston, lui il les colle au plafond. Fantasme de tous les étudiants en hôtellerie du royaume. La crêpe, chez nous, n’a pas la noblesse de la crêpe bretonne faite à la farine de sarrasin, ou l’amplitude de la crêpe normande aux pommes flambées, ni même le volume de la crêpe soufflée. Tout au plus elle se fait canaille pleine de cassonade, enfantine à la confiture, surtout sur les joues quand on va jouer sur les moulins de chez Moeder Siska ou d’ailleurs le long des étés pluvieux de la côte.
La crêpe aussi peut se faire énorme quand elle devient un pain. Même nos plus grands chefs en font. La recette est simple. Vous faites vos crêpes classiquement, plutôt fines si c’est dans vos possibilités, mais en les empilant, entre chaque pièce, vous saupoudrez généreusement de cassonade brune et d’un peu de beurre. Au fur et à mesure de vos cuissons, la chaleur fait fondre le beurre et le sucre qui forme comme un sirop. Quand vous aurez terminé votre pâte, il n’y aura plus qu’à découper le pain en parts, à la manière d’une tarte. D’accord, c’est un peu puissant, voire massif, mais personne n’a encore trouvé mieux quand la pluie est traversière, qu’elle bat de grains en grains quelques vieux chevaux…

Le craquelin

on mange et on boit belge Craque10

Sale blague, le craquelin est un membre à part entière de la famille des échaudés. Cela ne vous dit rien, mais pour votre culture, sachez donc qu’il ne s’agit pas vraiment d’un pain et qu’il est plus proche du bretzel et de la couille de Suisse que du pain avec des gros morceaux de sucre que nous connaissons. L’origine du nom viendrait des Pays-Bas, un Craquelink est ou était un petit biscuit sec et craquant. Le craquelin se trouve en Bretagne, c’est même une des spécialités de Saint-Malo. Mais rien à voir avec notre bon gros pain du dimanche.
C’est incroyable, mais ces Français, si on n’y prenait pas garde, réinventeraient tout notre patrimoine rien qu’à nous en deux coups de cuillère à pot. Le craquelin, à la belge, est un pain blanc doux, contenant des gros morceaux de sucre encore un peu résistant sous la dent. Rien de tel pour se sentir revivre qu’une bonne tranche de cette chose, pleine de beurre salé, bien entendu, trempée dans un bon chocolat chaud par une rude matinée d’hiver quand il pleut depuis trois jours non-stop. D’aucuns prétendent qu’il est possible de griller le craquelin. Après de nombreuses expériences douloureuses, surtout pour le grille-pain, nous sommes arrivé à la même conclusion : oui, c’est possible, mais le toastage enlève une bonne part du moelleux de la chose et rend le sucre encore plus coulant, ce qui déséquilibre totalement la préparation.
Nous avons aussi expérimenté, au risque de notre santé, car en matière de gastronomie, il n’existe que l’expérimentation sur soi, à la manière des plus grands : de Pierre et Marie Curry (les découvreurs du poulet) à Ernest Solvay (l’inventeur du sel) en passant par le commandant Cousteau (l’inventeur de bonnet à poils). Nous avons aussi expérimenté le toast de craquelin avec de la confiture de fraises, et pire encore le craquelin au beurre de cacahuète. Et ça, croyez-moi, même si c’est une tentative de retour aux origines supposées du craquelin, c’est proche de l’innommable, voire du beurk absolu.

à suivre.........
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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeMar 2 Juin - 19:46

Je crois que je vais aller faire un tour en Belgique.


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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeMar 2 Juin - 20:51

jamais allée????


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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeMar 2 Juin - 21:03

Juste un petit tour de quelques heures pour aller dans un resto.
En Bretagne, nous avons aussi le lambic, les craquelins et les crêpes.
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Emji
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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 15:49

Le café chaussette

on mange et on boit belge Cafech10


Il y a encore peu d’années, avant que les cafés expresso individuels envahissent nos contrées et nos cuisines, la Belgique croyait qu’elle avait un très bon café. Héritage de notre colonie bien-aimée, certainement. Bourrage de crâne inconscient des torréfacteurs, du centre de Namur à l’entrée de l’autoroute A12 en passant par les hauteurs de Liège, les passagers des voitures sentent souvent, aux heures de pointe, l’odeur si caractéristique du café en train de chauffer. La torréfaction à la belge donne des cafés peu brûlés, plutôt délicats dans les arômes.
Si, longtemps, le maragogype allié au robusta a été la signature de nos cafés, le goût d’aujourd’hui, plus italien, utilise d’autres variétés d’arabica. Il n’empêche, quand le café était plus belge qu’aujourd’hui, on trouvait souvent du café chaussette sur le poêle des arrière-cuisines. Dans une cafetière émaillée trempait un filtre en je ne sais quelle matière. Dans ce filtre, quelques grains de chicorée et quelques cuillères de café moulu. Le moulin à café mécanique était un bonheur. On mettait une poignée de graines dans l’espèce d’entonnoir juste sous la manivelle. Puis on tournait en maintenant le moulin fermement entre les cuisses. Gaffe aux pincettes pour ceux qui étaient en courtes culottes. Au bout de quelques, longues, minutes, le petit tiroir du bas était plein. On utilisait une boîte en fer pour conserver le café fraîchement moulu. Avec une dosette, il fallait remplir le filtre. D’abord l’ébouillanter un peu, histoire de le faire gonfler comme il faut. Puis, verser l’eau petit à petit. Quand la bouilloire est vide, le café est fait et la maison sent le café chaud. La cafetière prend alors place sur le côté du poêle ou du fourneau, cela dépend des maisons.
En début de journée, il est encore consommable sans trop de risque cardiaque.
Au fil du jour qui passe, et des jattes qui se vident, on remet un peu d’eau par-dessus, et le café continue à tremper, ce qui fait qu’à quatre heures, il a plus ou moins la puissance d’un ouragan de force 3. Deux tasses suffisent à un athlète moyen pour terminer l’Ironman de Hawaii. Vous prenez une demi-tasse pour faire plaisir à nènenne, et là vous sentez la goutte qui transperce votre œsophage, un peu comme de l’acide sulfurique sur une plaque d’acier. Après la première gorgée, votre cœur pulse à environ deux cent cinquante par minute, votre tension vient de passer à 23. Et votre vieille nènenne ne moufte pas, elle vient de s’enfiler sa vingt-deuxième tasse de la journée. A s’n aise. Sacrée nènenne !

La cassonade

on mange et on boit belge Casson10


La cassonade est un sucre granuleux aux reflets dorés inventé par la famille Graeffe. Le mot cassonade vient de l’ancien vocable casson (XVIe siècle) utilisé pour désigner du sucre brut ou granuleux. En 1929, l’entreprise familiale belge devient une société anonyme. En 1953, elle est rachetée par la Raffinerie Tirlemontoise. Consciente de la valeur sentimentale de la cassonade pour le consommateur, la Raffinerie décide de ne pas modifier le nom.
La cassonade Graeffe produite par les sucreries de Tirlemont est obtenue par la cristallisation d’un mélange de divers sirops. D’autres sucreries ont maintenant repris son nom et on peut trouver des cassonades qui n’ont plus rien à voir avec ses origines belges : parfois un sucre de canne qui n’a été raffiné qu’une fois, ou alors un sucre blanc auquel on ajoute de la mélasse et parfois une saveur et une couleur artificielles.
Chut, une minute, je cherche. Mais je ne trouve pas. Comme toujours, pourtant il y a un nom en français pour un truc qui ressemble à de la cassonade. Je ne sais plus, c’est ridicule en plus comme nom, c’est pour ça que j’ai dû oublier. Et puis ça n’a pas d’importance que les Français ne sachent pas ce qu’est la cassonade, ce qui compte, c’est que nous l’aimions, cette chose. La blonde ou la brune ? C’est presque comme pour la bière. La blonde pour le pain perdu et la brune pour les crêpes. Quoique personnellement je préfère vraiment la blonde dans les crêpes parce qu’elle est plus soyeuse. Et que la brune fond nettement mieux sur le pain perdu.
Faites comme bon vous semble. Dernier petit conseil de consommation, la cassonade blonde sur une tartine de beurre salé, la recette est simple : prenez une tartine de pain bien blanc, tartinez généreusement de beurre, sur environ 3 mm d’épaisseur, ensuite faites une couche bien damée de cassonade blonde sur plus ou moins 25 mm d’épaisseur. Mais c’est un minimum, avec un rien d’expérience, on est capable de passer les 35 mm. Vous pouvez aussi, entre le beurre et la cassonade, étaler un peu de fromage blanc. Si vous patientez quelques minutes, l’humidité du fromage blanc va se répandre au travers du sucre et transformer une partie de celui-ci en sirop. Grandiose.

Le Javanais


on mange et on boit belge Javana10

Dans ma prime jeunesse, au temps où nous étions sûrs et certains d’inventer la roue chaque fois que nous avions une idée fulgurante, il nous est arrivé d’inventer une langue. Dans l’espoir de communiquer sans être compris des adultes. Nous parlions donc le javanais. C’est simple, il suffit d’ajouter deux syllabes commençant par D et G et reprenant la dernière voyelle de la syllabe précédente. Ce qui donnait quelque chose comme : « tudugu vadaga biendingin ? » Petite mécanique facile à suivre et à comprendre, mais, arghhhh, gasp et autre damned rascal, que mes parents pratiquaient déjà dans leur jeunesse. Certes, c’était il y a suffisamment longtemps pour que nous puissions croire que c’était notre invention, mais hélas ils comprenaient tout ou presque. Ah, jeunesse ingrate, que ce premier contact avec le javanais fut décevant. Ensuite vint le tour de la Javanaise du grand Serge. Même si je savais pertinemment que l’œuvre fut composée bien longtemps avant ma jeunesse, j’avais le même sentiment que Christophe Colomb devant les plages d’Hispaniola. Mon dieu que c’était beau, une Javanaise !
Enfin, un matin, j’ai ouvert une boîte à gâteaux rose et j’en ai extrait ce curieux petit pataquès. Comme un mille-feuille de fine génoise au café, de crème au beurre moka et de ganache au chocolat noir. Pour être bon, succulent même, le gâteau doit être frais. Un javanais de quelques jours est immonde, il offre une résistance de mauvais aloi à la consommation, la ganache colle à la cuillère et les feuilles sont sèches comme du buvard. Un bon, un grand javanais doit être tout moelleux, comme le ventre bien chaud de l’ours qu’on aime et contre lequel on va se blottir quand le chagrin guette. Les saveurs du café, de la crème au beurre et du chocolat se mélangent dans un orgasme presque parfait. En fait, c’est vrai, c’est un peu comme l’orgasme, il faut que tout se mette parfaitement en place pour que cela marche. A propos de l’origine du nom, là par contre, c’est tellement parfait et évident que j’hésite à vous la conter par le menu. Allez, en deux mots, c’est l’histoire d’une pâtisserie au café qui aurait pu se nomme l’arabica ou le forta, voire l’éthiopien, mais vu les couches mélangées, elle a choisi la voie du javanais. Quelle vie, mes amis !

La blanquette de veau


on mange et on boit belge Blanqu10

La blanquette de veau n’a rien à voir avec la blanquette de Limoux, les deux ne vont d’ailleurs pas trop bien ensemble, ni avec Cate Blanchett, je ne sais même pas si elle en a déjà mangé. Mais elle devrait. Si je vous dis ça, c’est pour me permettre un trait d’humour dans cet ouvrage plutôt caustique. Après tout, le rire est à l’homme ce qu’est la blanquette de veau au Belge. Une chose sans laquelle la vie ne vaudrait plus la peine d’être vécue. A bonne blanquette, bon veau. Je viens de l’inventer, mais c’est un peu, comme « dans le cochon, tout est bon », le genre de vérité qui doit être soulignée. Prévoyez un veau de qualité ou une quantité de cure-dents non négligeable sinon du côté masticatoire, ça va décoiffer.
Pour une bonne blanquette, il ne suffit pas d’avoir du bon veau, c’est comme dans le cochon, encore faut-il avoir le tour de main.

A bonne blanquette, bon veau
Le secret de la blanquette réussie réside comme dans beaucoup de recettes dans le respect des étapes de préparation
– Il faut commencer par blanchir la viande dans de l’eau
– Quand l’ébullition commence, il faut s’armer de patience et d’une écumoire pour écumer toute l’écume qui flotte à la surface
– C’est l’écume du jour, vous pouvez la jeter
– Ajoutez ensuite les autres ingrédients : l’oignon, la carotte, les clous de girofle
– Les légumes ne doivent pas être jetés tels quels dans la cocotte, un minimum de découpage s’impose. Pour la viande aussi, puisqu’il faut tout vous dire
– Laissez mijoter une heure et demie – Lorsque le veau est cuit, il est friable entre vos doigts (et chaud)
– La sauce : un roux (farine et beurre) allongé du bouillon (écumé) de cuisson
– Deux jaunes d’œufs battus avec de la crème fraîche. Mélangez
– Ajout de champignons sautés
– J’abrège car ça devient long
– Hop, hop, on y est
– Ma mère ajoutait des petites boulettes et des morceaux de cornichons, c’est encore plus sympa
– Mais faites comme vous voulez, je ne suis qu’un guide spirituel dans ce long chemin de la gastronomie où il incombe à chacun de faire seul les deuxièmes pas (je ne tiens la main que pour les premiers).

Le bloedpens

on mange et on boit belge Bloedp10

Le bloedpens ou encore le bloempanch en bon brusseleir n’est pas un boudin noir comme les autres. D’ailleurs, il suffit de le regarder pour s’en rendre compte. Tout d’abord, il y a sa grosseur. Nettement plus importante que celle du boudin de Noël. Puis il y a les morceaux blanchâtres qui truffent la bête. Tout cela mérite un brin d’explication.
Comme je l’ai suggéré dans l’introduction, le bloedpens est une spécialité bruxelloise dont l’origine remonte a bien longtemps. On lui a donné une kyrielle de noms sympathiques allant de « bifteck à carreaux » à « butsteik mè roeite » ou encore « jambon du Congo ».
A la base, comme pour tous les boudins, il faut du sang de porc et des boyaux pour donner une forme à l’histoire. Ceux du bloedpens ne sont pas de porc mais de bœuf, ce qui lui confère ce diamètre impressionnant donnant des aires de bifteck une fois découpé. Les morceaux blancs sont en fait des parties de tête de porc : des cartilages, des bouts d’oreilles, de museau. Entrent aussi dans la préparation des lardons et de la couenne de lard. Rien que des choses légères et diététiques. Il faut un liant à tout cela. Pour le bloedpens, c’est classiquement la farine de sarrasin et aucune autre. Les épices comme la cannelle, la muscade et diverses herbes se chargent se rehausser le goût d’ensemble. Le bloedpens se consomme froid, en tranches ou tiède et vaguement écrasé à la fourchette. Dans un estaminet bruxellois avec une bonne bière, bien sûr.


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Clochette

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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 18:38

Je connais la cassonade et la blanquette de veau. Ça vient de Belgique ???


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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 18:40

on mange et on boit belge 8cb3bf10
Mon repas de demain midi ;-)


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Emji
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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 19:34

déjà bon appétit

pour la blanquette j'ai des doutes,
mais cette cassonade-là est unique
d'ici, je l'achète sur un site en ligne;
je ne suis pas adepte du sucré, mais sur une crêpe ou un peu en fond de tartes aux pommes, miam


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Giulia

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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeDim 14 Juin - 20:49

Emji a écrit:


La cassonade

on mange et on boit belge Casson10


La cassonade est un sucre granuleux aux reflets dorés inventé par la famille Graeffe. Le mot cassonade vient de l’ancien vocable casson (XVIe siècle) utilisé pour désigner du sucre brut ou granuleux. En 1929, l’entreprise familiale belge devient une société anonyme. En 1953, elle est rachetée par la Raffinerie Tirlemontoise. Consciente de la valeur sentimentale de la cassonade pour le consommateur, la Raffinerie décide de ne pas modifier le nom.
La cassonade Graeffe produite par les sucreries de Tirlemont est obtenue par la cristallisation d’un mélange de divers sirops. D’autres sucreries ont maintenant repris son nom et on peut trouver des cassonades qui n’ont plus rien à voir avec ses origines belges : parfois un sucre de canne qui n’a été raffiné qu’une fois, ou alors un sucre blanc auquel on ajoute de la mélasse et parfois une saveur et une couleur artificielles.
Chut, une minute, je cherche. Mais je ne trouve pas. Comme toujours, pourtant il y a un nom en français pour un truc qui ressemble à de la cassonade. Je ne sais plus, c’est ridicule en plus comme nom, c’est pour ça que j’ai dû oublier. Et puis ça n’a pas d’importance que les Français ne sachent pas ce qu’est la cassonade, ce qui compte, c’est que nous l’aimions, cette chose. La blonde ou la brune ? C’est presque comme pour la bière. La blonde pour le pain perdu et la brune pour les crêpes. Quoique personnellement je préfère vraiment la blonde dans les crêpes parce qu’elle est plus soyeuse. Et que la brune fond nettement mieux sur le pain perdu.
Faites comme bon vous semble. Dernier petit conseil de consommation, la cassonade blonde sur une tartine de beurre salé, la recette est simple : prenez une tartine de pain bien blanc, tartinez généreusement de beurre, sur environ 3 mm d’épaisseur, ensuite faites une couche bien damée de cassonade blonde sur plus ou moins 25 mm d’épaisseur. Mais c’est un minimum, avec un rien d’expérience, on est capable de passer les 35 mm. Vous pouvez aussi, entre le beurre et la cassonade, étaler un peu de fromage blanc. Si vous patientez quelques minutes, l’humidité du fromage blanc va se répandre au travers du sucre et transformer une partie de celui-ci en sirop. Grandiose.

J'adore cette vergeoise, habitant près de la Belgique, on en a aussi dans ma région, j'en met sur les crêpes, trop bon
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Lili

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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeDim 23 Mai - 16:02

.


Miam la cassonade, j'adore !

Et le filet américain, tu connais Emji ?

Ce que j'adore aussi c'est le piccalilli. En Belgique il y a en du bon ainsi qu'en Angleterre (lol) avec des frites c'est extra ! Moi par gourmandise il m'arrive même d'en étaler entre deux tartines de pain.


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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeDim 23 Mai - 16:13

évidemment je connais le filet américain, régulièrement au menu,
je le prépare ou pour faire rappel de celui que j'achetais dans mes "pistolets" en boucherie,
juste entre 2 écoles quand je bossais,
j'ai trouvé un site avec une sauce toute fait,
j'attends d'ailleurs ma prochaine commande

TRESORS DU NORD
https://www.norddomicile.com/

on mange et on boit belge Sauce-filet-z

et en pickels on mange et on boit belge Belgianpickel300-z


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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeDim 23 Mai - 16:14

fin d'année il y a les couques de Noêl


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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeMer 26 Mai - 9:59

.

Merci pour le site "Trésors du Nord" je vais aller le visiter pour voir ce qu'ils vendent de bon...

"Les pistolets" je connais aussi, ma grand-mère nous en achetait régulièrement pour faire des sandwichs.

Quant "aux couques de Noël" le nom me rappelle quelque chose, mais chez nous c'était "la coquille" que nous mangions à Noël, (en forme de petit Jésus avec 2 têtes... (lol)

De quel coin étais-tu en Belgique Emji ?

Personnellement j'habitais Lille et nous allions régulièrement à Menin qui est tout à proximité, Ypres, Comines, et bien sur Bruxelles, et la ville d'Anvers qui a un zoo magnifique !






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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeMer 26 Mai - 12:36

oui les coquilles de Noël, cougnous chez nous,

je suis de la région de Charleroi, Jo plus près de la frontière, Blaton
et nous avons vécu dans le Centre (La Louvière) durant 29 ans,
région de Mons et à 60 km de Valenciennes


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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeMer 26 Mai - 12:42

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il y en a de toutes tailles, et je ne sais pas si ça se fait encore beaucoup, mais elles étaient décorées avec des formes rondes en plâtre


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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeMer 26 Mai - 14:48

Ce sont des brioches ?


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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeMer 26 Mai - 14:56

plutôt pain brioché

Le cougnou, appelé aussi cougnole dans certaines régions mais également folard, coquille ou pain de Jésus, est une viennoiserie typique de la Belgique et du nord de la France consommée durant les périodes de la Saint-Nicolas et de Noël ainsi qu'à la Saint-Martin. Wikipédia
Lieu d'origine : Hainaut


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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitimeMer 26 Mai - 14:57

Miam 😋


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MessageSujet: Re: on mange et on boit belge   on mange et on boit belge I_icon_minitime

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